Catia Ramalho

"Pourquoi toutes ces nuits contre d'autres corps? C'est que c'est insupportable." Catia Ramalho

lundi, août 16, 2010

Echo du texte de Erodojo

jeudi 12 août 2010


Thym






Certains s'en branlent de la Nature... D'autres : dans.

Que cette peau bronzée, zébrée de blanc e(s)t si belle.

Et les images au soleil, chauffées, deviennent réelles.

Les photographies ... exposées ... changes.

Fleurs pas nées que je cueille. ( extrait de Erodojo )
 
 
Le Branle
 
Se branler de la nature
Dans la nature
Se branler dans le thym
Agiter le corps tout en branlant la tête,
Le manche
Douce caresse des sphères du plaisir
Douche fraîche du torrent .
Le branle du cocher sur les rênes de cuir,
 
CUIR TRESSE DU FOUET
 
verge tenue fermement pour cingler le fessier
verge souple de bambou et de chair
veinée de bleu
                      le bleu de l'Ange
bleu d'un corps torturé
                                  abandonné
 
au froid des Abysses.
 
Comment peut on se branler de la nature?
Douillet réceptacle de nos sens en jouissance.


mardi, août 10, 2010

Eros et Thanatos. Texte de Rainer Maria Rilke








Il est étrange, sans doute, de ne plus habiter la terre ;
De ne plus suivre ses coutumes, qu’on vient d’apprendre à peine ;
Et de ne donner plus aux roses, à d’autres choses en promesse, la signification du devenir humain ; de n’être plus ce qu’on avait été dans l’angoisse infinie des mains, et puis d’abandonner jusqu’à son propre nom, tel un jouet brisé.
Etrange, de ne désirer plus les désirs. Etrange, de voir tout ce que des rapports tenaient liés ensemble, flottant si librement dans l’espace.
Etre mort est un état pénible et plein de recommencements, jusqu’à ce qu’on parvienne et qu’on pénètre un peu l’éternité. Mais les vivants, tous commettent la faute de faire trop grande leur différences.
Les Anges (dit-on) souvent ne savent pas s’ils passent parmi des vivants ou des morts.
Le courant de l’éternité à travers les deux règnes entraîne tous les âges avec soi, toujours, et les confond chacun.



Ils n’ont donc plus besoin de nous, enfin, ceux qu’enleva la mort précoce ; doucement du terrestre on se déshabitue, ainsi que doucement on passe l’âge ou l’on a besoin du sein de la mère.
                                                                                                      Rainer Maria Rilke


Remerciements à feelonia pour l'apport musical.  C.C