jeudi 12 août 2010
Thym
Certains s'en branlent de la Nature... D'autres : dans.
Que cette peau bronzée, zébrée de blanc e(s)t si belle.
Et les images au soleil, chauffées, deviennent réelles.
Les photographies ... exposées ... changes.
Fleurs pas nées que je cueille. ( extrait de Erodojo )
Le Branle
Se branler de la nature
Dans la nature
Se branler dans le thym
Agiter le corps tout en branlant la tête,
Le manche
Douce caresse des sphères du plaisir
Douche fraîche du torrent .
Le branle du cocher sur les rênes de cuir,
CUIR TRESSE DU FOUET
verge tenue fermement pour cingler le fessier
verge souple de bambou et de chair
veinée de bleu
le bleu de l'Ange
bleu d'un corps torturé
abandonné
au froid des Abysses.
Comment peut on se branler de la nature?
Douillet réceptacle de nos sens en jouissance.
Plongée littéraire et graphique dans le monde de l'érotisme et de la mort. Accés contrôlé.
Catia Ramalho
"Pourquoi toutes ces nuits contre d'autres corps? C'est que c'est insupportable." Catia Ramalho
lundi, août 16, 2010
mardi, août 10, 2010
Eros et Thanatos. Texte de Rainer Maria Rilke
Il est étrange, sans doute, de ne plus habiter la terre ;
De ne plus suivre ses coutumes, qu’on vient d’apprendre à peine ;
Et de ne donner plus aux roses, à d’autres choses en promesse, la signification du devenir humain ; de n’être plus ce qu’on avait été dans l’angoisse infinie des mains, et puis d’abandonner jusqu’à son propre nom, tel un jouet brisé.
Etrange, de ne désirer plus les désirs. Etrange, de voir tout ce que des rapports tenaient liés ensemble, flottant si librement dans l’espace.
Etre mort est un état pénible et plein de recommencements, jusqu’à ce qu’on parvienne et qu’on pénètre un peu l’éternité. Mais les vivants, tous commettent la faute de faire trop grande leur différences.
Les Anges (dit-on) souvent ne savent pas s’ils passent parmi des vivants ou des morts.
Le courant de l’éternité à travers les deux règnes entraîne tous les âges avec soi, toujours, et les confond chacun.
Ils n’ont donc plus besoin de nous, enfin, ceux qu’enleva la mort précoce ; doucement du terrestre on se déshabitue, ainsi que doucement on passe l’âge ou l’on a besoin du sein de la mère.
Rainer Maria Rilke
jeudi, juillet 29, 2010
Les délires du Comte
A la nuit,
Dans l’immense parc du château, le comte,
Accompagné d’un valet,
Parfois d’une soubrette aux vêtements transparents,
Parcourait l’immense étendue d’herbes folles parsemée de chardons,
Saisissait les jeunes pousses de coquelicots
qu’il arrachait.
Ses mains devenaient sanglantes.
Il arpentait les lieux dans une marche impeccablement symétrique,
A chaque mètre en diagonale,
Il plongeait son regard dans l’intimité de l’accompagnateur,
Le regard, le sexe dressé ou la gorge opulente,
Ses mains en coupe laissaient rouler sur le sol
Une boule,
Parfaitement sphérique,
Translucide et lumineuse.
Il s’agenouillait
Léchait les pieds du valet ou de la soubrette.
Il grognait de plaisir.
Au petit matin, quand la lune se cachait et que les étoiles pâlissaient
Le trio repartait
Abandonnant le champ de boules lumineuses.
Le roucoulement des premières tourterelles s’élevait,
Les boules disparaissaient.
© Les délires du Comte. Cazals Christian
Libellés :
Les délires du Comte
lundi, juillet 26, 2010
Croukougnouche. Ecrits de nuit
Vêtement superflu
Corps offerts
Au souffle de la nuit,
Respirer
Enfin.
Enfin.
Agnès Balaÿ
![]() |
Féelonia Crédit photo: feelonia.blogspot.com |
Libellés :
Ecrits de nuit.Croukougnouche.
lundi, juillet 12, 2010
Le Chemin des douaniers.
Qu'il savait douce,
chaude aux heures d'angoisse,
et l'entraîna sur le chemin des douaniers escarpé à flanc de falaises.
Ses hanches balançaient.
Les seins suspendus en fruits éternels
dansaient au rythme du chant des vagues fracassées sur les rochers.
Les cris des goélands effrayés tendaient les tétons fragiles aux aréoles rosissantes,
Les embruns mouillaient en sperme aux senteurs maritimes
les caches secrètes du corps qu'il fit pénétrer avec infiniment de douceur dans l'anfractuosité de la roche.
Une couche de coquillages pulvérisés,
immense tache blanche dans le sombre de la grotte, accueillit l'étreinte passionnée,
le chant de gorge déployée
cogna les murs de pierre,
faisant du sanctuaire creusé par les flots et les vents une chambre d'écho,
jusqu'à la nuit tombée,
aux premières étoiles.
La lune est pleine.
Lumineuse et sereine.
Une couche de coquillages pulvérisés,
immense tache blanche dans le sombre de la grotte, accueillit l'étreinte passionnée,
le chant de gorge déployée
cogna les murs de pierre,
faisant du sanctuaire creusé par les flots et les vents une chambre d'écho,
jusqu'à la nuit tombée,
aux premières étoiles.
La lune est pleine.
Lumineuse et sereine.
dimanche, juillet 04, 2010
Le Commencement. Chant d'Eros et de mort inspiré par Geoges Bataille.
La naissance d'Eros. Conscience de la mort.
L'érotisme, la mort et le "diable."
La simple activité sexuelle est différente de l'érotisme. C'est la vie animale, et seule la vie humaine présente une activité que définit peut-être un aspect "diabolique" auquel le nom d'érotisme convient.
Diabolique se rapporte au christianisme. Mais alors qu'il était loin, l'humanité la plus ancienne a connu l'érotisme.
Sur les murs des cavernes les premières images peintes de l'homme, ont le sexe dressé. Le diable en ces temps?...
Ceux qui, dans les images qu'ils laissèrent d'eux, peintes sur les murs des cavernes, se représentaient en état d'érection, ne différaient pas seulement des bêtes en raison du désir associé de cette manière à l'essence de leur être.
Ce que nous savons d'eux nous permet de penser qu'ils savaient- ce qu'ignorent les animaux- qu'ils mourraient... La conduite sexuelle de l'homme relève d'une excitation intense, que n'interrompt aucun rythme saisonnier.
(L'homme à tête d'oiseau repose le sexe dressé devant le bison) mur peint de la grotte de Lascaux.
Libellés :
Georges Bataille. L'érotisme
lundi, juin 28, 2010
L'automobile
Elle ferme les yeux.
Le bolide
à tombeau ouvert
et
la route née au sommet de la montagne légendaire.
Jeanne ferme les yeux.
Casqué de cuir,
Ganté
Il laisse aller sa main,
écarte le voile de soie
posé sur le sexe,
le ventre est souple qu'il masse avec lenteur.
Jeanne s'abandonne,
imperceptible
l'écartement des cuisses,
la tête projetée vers l'arrière
lèvres entrouvertes sur le clavier d'une dentition parfaite.
Le bolide
à tombeau ouvert,
une main suffit,
gantée,
sur la fissure turgescente
rousse en reflets,
palpitante.
fine soie noire
ébène glissé dans l'élargissement lent du sexe
caresse soyeuse
écoulement
suc odorant
avant le lapement au creux du sous-bois.
Véhicule au toit débâché
chant du feuillage agité par le vent
brise sur le téton découvert durci par le froid,
ma langue explore la rondeur du sein
les lèvres de l'amie s'entrouvrent
un chant léger anime les membres
et le visage,
des larmes de plaisir.
le pied cambré de la belle remonte
écarte le tissu encombrant du vêtement,
enveloppe
les hémisphères frissonnants,
rétractés
jusqu'au jouir d'une voix grave et modulée.
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