A la nuit,
Dans l’immense parc du château, le comte,
Accompagné d’un valet,
Parfois d’une soubrette aux vêtements transparents,
Parcourait l’immense étendue d’herbes folles parsemée de chardons,
Saisissait les jeunes pousses de coquelicots
qu’il arrachait.
Ses mains devenaient sanglantes.
Il arpentait les lieux dans une marche impeccablement symétrique,
A chaque mètre en diagonale,
Il plongeait son regard dans l’intimité de l’accompagnateur,
Le regard, le sexe dressé ou la gorge opulente,
Ses mains en coupe laissaient rouler sur le sol
Une boule,
Parfaitement sphérique,
Translucide et lumineuse.
Il s’agenouillait
Léchait les pieds du valet ou de la soubrette.
Il grognait de plaisir.
Au petit matin, quand la lune se cachait et que les étoiles pâlissaient
Le trio repartait
Abandonnant le champ de boules lumineuses.
Le roucoulement des premières tourterelles s’élevait,
Les boules disparaissaient.
© Les délires du Comte. Cazals Christian
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