Catia Ramalho

"Pourquoi toutes ces nuits contre d'autres corps? C'est que c'est insupportable." Catia Ramalho

jeudi, mai 20, 2010

Nue Etendue Christian CAZALS

Nue étendue

Elle jouit du lit de pierres volcaniques pulvérisées

Son doigt parcourt les courbes harmonieuses

Explore les hémisphères immaculés

Les profondeurs de laitance parfumée.

Ses membres se relâchent

S’ouvrent aux soupirs

Aux roucoulements des tourterelles.

dimanche, septembre 13, 2009

Le retour du guerrier

Bientôt revenir pénétrer dans l'alcôve s'émerveiller une fois encore de la toison hautaine et musquée et contempler le sexe revêtu de tissu rouge étendard velours - feu qui couve s'étale et implose- Attisé par les caresses du doigt la cachette fine et brodée s'ouvre aux plaisirs immenses, inavoués rite ancestral, messe MESSE geste soudainement religieux désignant le haut. Caché sous la soie fine, noire, vaporeuse du vêtement qu'elle enfile brune cariatide gardienne du temple vers lequel il s'avance, bientôt le plaisir chant liturgique au delà du charnel érige les seins gonflés de la joie profonde du sexe, jubilation sans entrave d'une mélodie inconsciente, joie profonde inondant de liqueur précieuse, les mains qui écartent, polissent la chair douce, velouté des fesses qui se dressent, - frémissante sculpture d'une nature fougueuse, érection ronde et régulière, élévation. Le guerrier s'approche, dresse une hampe écarlate, hast argenté, luisant, et s'enfonce jusqu'au grand soupir de la gorge blanche suspendue dans le vide étincelant des soies et des fourrures.

dimanche, août 30, 2009

Le Jardin de curé.




Le jardin de curé Un pas souple frisson des pierres disjointes de la ruelle huis du presbytère gémissant sous l’effort et le jardin d’arbustes humides de senteurs capiteuses. Un pas souple Sa main déjà caressante fait jouer le loquet. Chant léger des jointures Gémissement. Un doigt sur la gâche rouillée. Paume blanche poussant le battant aux armoiries anciennes chant plaintif d’un gond fatigué. L’oiseau accueille nos paroles murmurées. Sous la lune cachée dans le bosquet la grande pierre plate et l’arbre mort aux bras écartelés. Notre jardin de curé. Un geste. Envol des soies et d’une ceinture de cuir souple. Nue. Elle s’étend sur la pierre En épouse les imperfections. Son pied cambré glisse sur mon sexe. Une brise parfumée chante à l’oreille. Ce fut un moment de fraîcheur, d’élan dans chaque fibre de mes bras, De mes jambes, des lombes et des creux de mon corps. Un chant parmi les étoiles. La rosée nous recouvrit, le soleil du matin encore frais et d’une grande pureté nous enveloppa et berça notre ravissement jusqu’à la grande chaleur de midi

mercredi, août 19, 2009

miscellanées 2.: Mykonos

miscellanées 2.: Mykonos

Mykonos



Mykonos. Etalés… Couples enlacés. Jambes en colliers nœud gordien serrant la gorge Un bijou de chair blanche rosissant au fil du temps, Et la nuque tendue… sons… gémissements doux glissements basculements raidissements… griffures de l’albâtre écartements claquements yeux clos et larmes se frayant un chemin, cils de sel, rougissement du front , elles salivent de blancheur, vibrations sur la pointe des doigts, couleurs jamais vues noir rose liqueur, et gelée verte et parfumée le chèvrefeuille rampe sur les corps, enlace pénètre, reptile végétal embrasse et se faufile dans l’oreille ressortira plus tard par la pupille éclatée de l’œil. La statue fouettée par le vent un soir de grande chaleur. Nous étions nus et seuls dans l’île grecque de Mykonos.

lundi, août 17, 2009

La Quête.

Nos senteurs colorées. mes doigts cherchent les couleurs de ton corps, les bleus les verts les rouges palpitent, mes doigts ressentent les chaleurs, les odeurs, mes doigts écartent les voiles humides et ton feu inonde le membre de bronze saignant le bleu profond de ton regard. mes doigts cherchent le chemin de lumière des ongles effilés, des aisselles de senteurs blondes, de la nuque étirée le regard dans les étoiles, des lombes creuses et frémissantes de moiteurs au parfum de musc, de terre rouge abreuvée de la sève d’un ange nu. l’archer se cache au détours d’une piste du désert à l’ombre des branches humides le matin quand monte le soleil. mes doigts cherchent la douceur d’un entre deux qui palpite à l’ombre des globes rougissants, la raideur de ton désir le téton bandé. sexe dressé léché d’une langue agile qui le contourne, le branle à petits coups, le plisse en frissons, dentelle rouge sombre du plaisir naissant. mes doigts cherchent et vont se perdre très loin aux lieux secrets, déjà inondés de larmes, torrent intime, renouvelé quand des soupirs s’élèvent. ta couche se transforme alors dans un enchevêtrement de soie et devient l’espace témoin d’une lutte sans merci, d’un combat fait de postures, de poses, d’écartements, d’écartèlements, soulèvements en majesté toi aux fesses en offrande sexe ouvert, calice parfumé, et plus haut, ton cul en rosace, pistil palpitant, mes doigts cherchent et le pouce souple en caresses circulaires, ma langue crochet de chair ferme, pénètrent. . un chant s’élève alors que le ciel s’ouvre dévoilant l’immensité d’une terre inconnue.