Catia Ramalho

"Pourquoi toutes ces nuits contre d'autres corps? C'est que c'est insupportable." Catia Ramalho

mardi, juin 15, 2010

La BayadèreLe cirque

La Bayadère.





Nuit de pleine lune

Les corps se découpent

pâleur nocturne,

la chevelure d’une compagne

voile argenté en mandorle

visage d’ange.

Le sommeil m’emporte dans le monde des songes.

La bayadère.

Danseuse sacrée du temple de Khajurao

Revient en artiste de cirque,

Sable encore illuminé

Piste labourée, retournée,

Le galop des chevaux roulement sourd derrière les portants.

Poursuite sur la jeune écuyère

Nue.

Elle chevauche en bayadère

Un musculeux palefrenier au membre d’étalon.

Ses hanches de noir gainées,

Bottée de cuir,

Le mouvement est lent, profond sur le pal de l’éphèbe.

Hymne d’Eros sous le chapiteau,

Elle se cambre

Se courbe

Sa chevelure rousse caresse la hampe luisante du sexe,

Bandé, palpitant,

Gorgé de jouissance.

Ses doigts se perdent dans la toison du torse,

Vibrent sur le visage

Griffent la nuque,

Le dos

Les lombes,

Les cuisses s’écartent, elle s’aventure dans le sillon secret,

Un râlement s’échappe,

L’index montre la source du plaisir,

Pénètre.

Il fait de même,

Sur les rondeurs féminines.

Il s’enfonce dans sa longueur pleine,

Il vibre et fouaille,

Des larmes s’échappent,

Les claquements s’intensifient,

De plus en plus rapides,

Violents,

Rougeurs cramoisies,

Enfin douceur du palper,

L’index aussi pénètre le volcan en éveil,

Immobiles,

Les deux s’étreignent,

Jouissent de concert.

Longue plainte gutturale.



Le chapiteau plonge dans le noir.

Dans sa cage une tigresse en rut appelle le mâle.

Je réponds.



Une boule au fond de la gorge.

Seul le silence.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire